L'installation des marionnettes géantes au rez-de-chaussée de l'ancien hôtel-Dieu n'a cessé d'étonner les visiteurs pendant plus de vingt ans. Il est vrai qu'il y a de quoi être surpris quand on se penche vers le petit bonhomme et que l'on plonge son regard dans le sien. Pour découvrir cet espace inattendu et magique.
Elle va malheureusement être transférée ailleurs, en grande partie à Dauphin, sans doute, et le reste chez celles et ceux qui, il y a 40 ans, ont contribué à la fabrication des marionnettes.
Au rez de chaussée de l'ancien hôtel-Dieu, et prochainement en face, dans la petite maison de Grégoire, celles et ceux qui résident dans les murs auront la surprise, au même titre que les passants qui se promènent dans le vieux village, de découvrir deux salles exceptionnelles, un peu suréalistes, peuplée d'animaux étranges, pour l'une d'elle, la Montagne magique, et chargée, pour l'autre, d'objets issus de l'artisanat de forge fonderie ouest africain. Deux expositions assez exceptionnelles qui forcent l'intérêt et l'admiration des visiteurs.
Les marionnettes géantes
ont été fabriquées lors des stages de
marionnettes géantes animés par
Nadia et Jean Pierre Arlaud, dans le cadre de l'association Récréation, entre 1981 et 1986. Les thèmes choisis étaient liés à la nature : le dragon pour le feu, l'oiseau pour l'air, la pieuvre pour
la mer, la chenille pour les insectes, etc. Une parade était organisée chaque année, dans le cadre de la Fête du vieux village. Elle partait du bas du village, place de la République, et arpentait
les ruelles jusqu'en haut du vieux village. Une marionette géante qui annonçait le thème de l'année ouvrait la marche, portée par 5 ou 6 personnes, suivie de petites marionnettes fabriquées par les
stagiaires, sur le même thème. Il y avait des flambeaux, des centaines de personnes, et une très belle ambiance.
Pour avoir une petite idée de ce qui se passe derrière le fenestron de la photo ci-dessus, ouvrez le dossier ci-dessous. Vous serez surpris !
L'exposition sur les objets issus de l'artisanat ouest africains de forge fonderie récupération a quitté le local dans lequel elle a séjournée pendant près de 20 ans. Les objets sont aujourd'hui à DFauphin, au Syndicat d'initiatives et prochainement dans une vieille échope moyennageuse. Il es reste quelques uns, pour le souvenir, dans le cabinet de curiosité de la Maison des soeurs.
Les objets de forge fonderie
sont des produits issus d'un artisanat très
particulier que l'on trouve dans la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest, et dans de nombreux pays à travers le monde. Un artisanat basé sur la récupération, la débrouille, l'imagination. Les
artisans viennent du monde rural. Ce sont des forgerons pour la plupart, castés, bien souvent, maris des potières, propriétaires du feu. Ils ont émigré vers les villes pour des raisons économiques,
mais se tiennent à la périphérie de celles-ci, rejetés souvent, "déguerpis", parfois, vers des zones éloignées. Ils n'en demeurent pas moins très utiles dans la mesure où ils approvisionnent le
marché urbain (pauvre) avec des produits de première
nécessité dont les versions importées sont trop coûteuses.
Cette exposition compte plus de 500 objets de quotidien, pour la maison, pour l'agriculture, pour l'élevage, et quelquers pièces dites d'import substitution, de fabrication locale, et qui permettent d'éviter d'importer les mêmes au prix fort.
La salle de jeu est située dans la Maison des soeurs, dans une pièce où les stagaires prenaient les repas, où Gilles et Eric avaient installé leur menuiserie, où les bonnes soeurs donnaient des cours de cathéchisme, où il a dû se passer toute sortes d'autres choses et où, enfin, aux 17ième siècle et 18ième siècle, des barbiers puis des chirurgiens exerçaient la médecine et la chirurgie dans ce qui était alors l'hôpital de Banon.
La salle compte un grand nombre de jeux anciens, autour d'un billard à palets, dont l'origine et la règle du jeu restent inconnus. Il y a aussi "Tonton", assis dans son coin, qui veille et s'occupe des cannes de billard, et puis une mutitude d'objets improbables qui confèrent àa cette salle son statut de cabinet de curiosités. des objets liés à l'histoire de la famille d'Eric Silvestre, pour beaucoup, et d'autres, achetés dans les vide-greniers.
La salle de jeu a connu de grandes et belles heures à l'occasion des "soirées tripot" qui se sont tenues, le plus souvent, en plein hiver.